Est-ce que tous les humains fonctionnent sur le même modèle ?
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Psychopathe léger |
Autiste léger |
Surdoué (ou curieux) |
Abuseur |
Phase de développement manquée |
Age de raison |
Adolescence (pour les asperger) |
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Interactions sociales |
Immédiateté et auto centré |
N'est pas rentré dans le jeu des alliances |
Mode ludique |
Exploite de manière déraisonnable sa position hiérarchique dominante |
Handicap |
Pas de construction de fond |
Mauvaise progression sociale |
Difficulté à accepter le caractère arbitraire des règles sociales |
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Traits de caractère spécifiques |
Absence de sentiment de culpabilité |
Pas intéressé par le statut social |
Aime apprendre |
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Gestion de la frustration |
Manipulation, puis transgression |
Colère, puis enfermement |
Fuite dans le jeu (qui peut être très sérieux) |
Intrigue |
Recours au mensonge |
Plus que la norme (The mask of sanity) |
Moins que la norme |
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Quand nécessaire pour couvrir ses abus |
Justification privilégiée |
Victimisation |
Perturbe en fournissant tous les détails |
Démonstration |
C'est la règle (règlement ou fonctionnement habituel ou prétendu naturel) |
Risques pour la collectivité |
Capacité à berner les gens bienveillants |
Pas de risque |
Pas de risque |
Abus vis à vis des plus faibles |
Plus performant pour |
Agir dans un environnement de type Stupidity paradox |
Traiter un problème qui nécessite un long temps de réflexion solitaire |
Gestion des problèmes |
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Manifestation de l'ambition sociale |
Cherche à fusionner et diriger l'autre (éventuellement au prétexte de l'aider ou le sauver) |
Pas de prise en compte de la position hiérarchique |
Besoin de liberté |
Recherche d'une position d'autorité |
Utilisation des croyances au niveau de la gestion de la dissonance cognitive |
Les croyances effacent l'expression de l'autre au profit d'une projection de soi |
N'adhère pas bien aux croyances des différents groupes sociaux |
Accepte facilement la remise en question des croyances |
Les croyances servent à justifier les abus |
Rapport aux faits |
Très mauvais |
Très direct |
Assez direct |
Sous condition de ne pas remettre en cause les croyances qui justifient les abus |
Spécificités face à la question |
Chercher à sortir de la frustration par du constructif (hypothétique du fait de l'absence fréquente de motivation) |
Faire le tri dans ses relations, car ne sait pas lutter contre les intrigants |
Sa performance à se défaire des croyances augmente le prix qu'il a à payer pour devenir adulte (avoir le courage d'affronter le groupe) |
Mettre l'accent sur la minimalité |
Que faire face à ces personnes ? |
Les démasquer pour ne pas en être victime (ce n'est pas facile) |
Oublier l'ambition sociale, le népotisme, et le jeu des alliances |
Eviter la réaction d'orgueil blessé, et échanger sur les faits |
Dénoncer publiquement les abus |
Stupidity paradox fait référence au livre The Stupidity Paradox: The Power and Pitfalls of Functional Stupidity at Work de Mats Alvesson et André Spicer. Ce livre s'intéresse d'abord aux comportements effectifs dans les entreprises de très haute technologie, ou dans les cabinets de conseil ayant une image élitiste et ne recrutant qu'à la sortie des écoles les plus prestigieuses : on y rencontre principalement de la bureaucratie et du fonctionnement très ordinaire, en complet décalage avec l'image extérieure de l'entreprise.
Les psychopathes sont peu sensibles à la souffrance des l'autres, mais n'y prennent pas nécessairement plaisir. Ils se caractérisent surtout par le fait de traduire la peine de l'autre, ressentie par effet empatique, sous la forme de détresse empatique (souffrir comme l'autre), au lieu de la convertir en compassion (chercher à aider l'autre).
L'abuseur n'a pas une personnalité particulière, mais choisi de se comporter comme tel.
Différencier les psychopathes des abuseurs n'est pas aisé. Dans les deux cas, le mensonge est fort. Dans les deux cas, il y a transgression. Dans les deux cas, il existe une variante avec forte capacité de séduction. En revanche, un psychopathe a moins la capacité à construire un plan sur le long terme. Il présente une certaine confusion générale. Il avance d'avantage au jour le jour de manière opportuniste sans vraiment conduire sa vie. Il s'appuie sur l'autre en même temps qu'il l'exploite. Sa transgression est plus l'effet du débordement de la frustration que d'un choix cynique. En résumé, le psychopathe échoue à maîtriser ses envies et se mobiliser de manière constructive, là où l'abuseur effectue le choix philosophique de profiter de la situation. Le psychopathe ne maîtrise pas la notion psychologique de sublimation ; c'est un enfant qui, au lieu de grandir, s'est enfermé dans le mensonge, y a trouvé son compte, et ne veut plus en sortir.
Pour les surdoués, nous ne nous référons pas au QI (quotient intellectuel), qui présente de notre point de vue le même type de défaut que le DSM (voir la sous page détaillant le raisonnement), à savoir filtrer par une distance par rapport à l'individu médian, au lieu de sélectionner comme nous le faisons un ensemble de caractéristiques qui tendent à se retrouver simultanément. De fait, le terme 'surdoué' que nous avons retenu n'est pas forcément approprié. 'curieux' pourrait aussi convenir, à condition d'exclure une approche dilettante de la curiosité.
Tout au long des pages de ce site, nous posons la capacité à mener efficacement la résolution de problèmes comme point central du bien vivre ensemble.
Dans la page 'Détail du raisonnement qui nous a servi à construire cette page' ci-desous, nous avons défini les personnes matures comme celles capables de conduire cette résolution de problèmes de manière naturelle, informelle.
A l'autre extrémité, nous y avons redéfini la pathologie comme l'impossibilité de participer constructivement à la résolution de problèmes, quel que soit le formalisme adopté pour rendre cela possible à la personne particulière concernée.
Enfin, dans la seconde partie du livre Du capital à la raison, nous avons décrit le formalisme standard pour aider les groupes ou organisations à pratiquer constructivement et efficacement la résolution de problèmes.
Reste maintenant à identifier ou découvrir, puis décrire, d'autres formalismes adaptés plus spécifiquement à certaines personnalités particulières. Ceci fixe la limite de ce site, car nous n'avons pas les moyens d'entreprendre de telles recherches.
Pour juste se défaire des clichés concernant la psychopathie, et en particulier celui du psychopathe meurtrier en série, regarder le reportage 'Y a-t-il un psychopathe en nous ? 42 - La réponse à presque tout' de Luise Donschen diffusé par Arte et probablement disponible sur Youtube.
La notion de psychopathe retenue ici correspond à celle du livre The Mask of Sanity de Hervey M. Cleckley. Pour vraiment bien la comprendre, consulter ce livre, ainsi que le site web psychopathyis.org
Pour la notion d'autisme, se rapporter au livre Le syndrome d'asperger de Tony Attwood. Faute d'une connaissance suffisante, nous ne traitons pas ici de l'autisme sous sa forme Kanner, généralement plus lourde que la forme Asperger.
▸ Détail du raisonnement qui nous a servi à construire cette page