↖ Homepage of the site 'What to do with your life?' Construire les sciences humaines comme les mathématiquesPrécisons dès le début qu'il ne s'agit pas ici d'utiliser des domaines des mathématiques, par exemple les statistiques, dans les sciences humaines. Pour l'instant, le fonctionnement des sciences humaines est le suivant : Par opposition, les mathématiques sont basées sur la formulation de quelques axiomes, puis le déroulé des conséquences, en respectant les règles de la logique. Ce qui fonde le tout est que les innombrables développements ne produisent pas de contradictions majeures. Notre axiome principal a été ce qu'est un être humain. Son exposé constitue l'essentiel de la première partie du livre Du capital à la raison. C'est le fait d'avoir compris ce qu'est un humain, et constaté que ce n'était pas quelque chose de bien connu, qui nous a motivé à écrire le livre Du capital à la raison. Cependant, contrairement aux mathématiques où les axiomes ne sont soutenu que par les développements sans contradictions qu'ils permettent, comme en physique, notre axiome est guidé par des constatations expérimentales. Ensuite, nous avons cherché à en tirer les conséquences, à étendre progressivement le champ de nos connaissances solides, exactement comme le font les mathématiques. Tout d'abord dans le domaine de la politique, cela nous à conduit à la fin de cette première partie du livre Du capital à la raison, à formuler le fait qu'un bon système politique doit encadrer le processus de décision, alors que tous les débats tournent autour de définir ou redéfinir comment choisir qui gouverne. Nous avons ensuite commencé à appliquer la même méthode à la philosophie. En ce sens, nous avons répondu à la critique de Jean François Revel, qui constatait que la philosophie était entrée dans une impasse après Kant, avec des concepts de plus en plus ésotériques et déconnectés du réel. Par exemple, le structuralisme, au XXᵉ siècle, cherche à formuler ses hypothèses explicatives sous une forme qui paraisse plus scientifique, mais la suite de la démarche, controverse, consensus, écoles, reste la même. On a ainsi remis en question la présentation, et non le fond de la méthode. A suivi la psychologie, car le lien avec la philosophie, elle même reliée à la politique, nous permet de ne plus filtrer les innombrables méthodes thérapeutiques uniquement sur la base de 'la méthode produit pour l'individu un résultat supérieur à l'effet placebo', ce qui n'exclut ni les biais de conditionnement (fabriquer à tout prix un individu conforme aux attentes sociales), ni l'irresponsabilité (fabriquer un individu qui fonctionne au final au détriment des autres). Enfin, le domaine de l'éducation a pu être fiablement abordé, alors que si l'on avait cherché à le traiter d'entrée de jeu, on aurait probablement débouché sur la formulation d'une nouvelle série de préjugés correspondant à l'air du temps. Ce qui nous a guidé ici est la notion de responsabilité au sens de Kant. Quelques remarques pour finir. Encore une fois, comme en mathématiques, la validation finale provient de la cohérence du tout, et plus précisément de l'absence de contradictions flagrantes. Par exemple, en psychologie, nous avons été amené à faire l'hypothèse de la nature duale de l'esprit humain, pour que cela raccorde, avant même de découvrir l'article scientifique de Keith E. Stanovich proposant un tel modèle. Dès les années 1970, le mathématicien Alexandre Grothendick se pose les bonnes questions, dans Allons nous continuer la recherche scientifique ? De plus ses développements mathématiques montrent qu'il aurait été plus capable encore que nous de filer les chaînes de conséquences. Ce qui lui a manqué est l'axiome de départ de ce qu'est un être humain. De notre coté, ce n'est qu'a posteriori, quand le site 'Que faire de sa vie ?' a été complet, en constatant son originalité, que nous avons pris conscience de la méthode qui avait présidé à sa construction. Pour terminer, rendons hommage au Lean, développé au Japon dans la seconde moitié du XXᵉ siècle, qui a trouvé le début des bonnes solutions (la résolution de problèmes). Cependant, faute de comprendre précisément ce qu'est un être humain, les conséquences dans les autres domaines n'ont pas été trouvées. |