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Is the goal of life happiness?

This question is likely to seem very difficult to follow at first reading. If so, skip ahead to the question'How to succeed in life?'.

It is appropriate to see happiness as something that is possibly given to us at times, and to work on ataraxia as an individual, and on collective happiness as a goal that guides our actions.

Indeed, stable individual happiness is a bad life goal for three reasons:
1. It only partly depends on our actions. The chances of life, also called providence, play a very big role, especially in the short term.
2. The path to achieve it is unclear.
Ataraxia is a largely individual affair; happiness is a largely collective affair.
3. It is unstable, unlike ataraxia.

On the other hand, the three precepts put forward in the answer to the question 'How to succeed in life?' present a clear and actionable path forward.
However, as explained in the answer to the question 'What is philosophy?', as soon as our basic needs are no longer satisfied, then happiness becomes reserved for a very small minority enjoying a particular internal constitution.

On the other hand, it is important not to confuse happiness and freedom. On this subject consult the question 'Why do you need to control your ego?'
And more generally, not to confuse happiness with personal development, which is very often nothing more than a new age representation of an all-powerful ego which will have the greatest difficulty taking the facts into account, this which brings us back to the question 'What do you have to do to be a good person?'.
On the other hand, fear often leads us not to take sufficient risks to fully lead our lives. The search for minimality facilitates this necessary risk-taking.

Finally, if the individuals in a group seek to directly achieve happiness, without the support of virtuous training (which pushes us to act better in order to deserve the esteem of those we esteem), it is probable that the harmony of the group will eventually deteriorate, because the expectations of one do not correspond to those of the others. See question 'What is the purpose of life?'

In summary, it is more productive to try to succeed in life than to try to be happy. The first objective being, in the long term, probably the best way to maximize the probability of achieving the second, in particular because it helps to accept the sacrifices and efforts that must be made along the way as well as the possible changes more or less. less complete in life.

Quotes

Schopenhauer: “There is only one innate error, and that is the idea that we exist to be happy. [...] As long as we persist in this error [...] the world seems to us full of contradictions. Because at every step, in big things as in small ones, we are forced to see that the world and life are certainly not conducive to a happy existence [...]"

Go deeper

The natural continuation of this question is found in 'What is the purpose of life?'
Become familiar with the answer to the question 'How to succeed in life?'
See also the questions 'How to overcome fear?', 'Why is minimality desirable?' And 'What is virtuous training?'
Become aware of the limits of the approach, exposed in the answer to the question 'What is philosophy?'

2022-10-08 21:58:37 Cyril Schopenhauer's view on the search for happiness

Schopenhauer répond précisément à cette question :

« Il n'y a qu'une erreur innée, et c'est l'idée que nous existons pour être heureux. [...] Tant que nous persistons dans cette erreur [...] le monde nous semble plein de contradictions. Car à chaque pas, dans les grandes choses comme dans les petites, nous sommes forcés de constater que le monde et la vie ne sont certainement pas propices à une existence heureuse [...] »

« Ce qui trouble la jeunesse et la rend malheureuse [...], c'est cette recherche du bonheur fondée sur la conviction qu'il faut le trouver dans la vie. Il en résulte un espoir constamment déçu et donc un profond mécontentement. Des images trompeuses de vague bonheur issues de nos rêves flottent dans notre esprit en des formes capricieuses, et nous cherchons en vain l'original. [...] Il y aurait beaucoup à gagner si l'on pouvait, grâce à un enseignement et des conseils opportuns, extirper de l'esprit des jeunes gens l'idée erronée que le monde a beaucoup à leur offrir. »

Ton texte a le gros avantage de proposer à cette vision pessimiste un contrepoint plus optimiste, ou en tout cas une voie à suivre, avec "Comment réussir sa vie", là où Schopenhauer semble inviter davantage à la résignation.

Schopenhauer dit autre chose qui justifie d'étudier ton site : à leur façon différente, l'art et la philosophie nous aident à transformer la souffrance en savoir.

« Le poète [...] prend dans la vie ce qui est particulier et individuel, et le décrit fidèlement dans son individualité ; mais de cette façon, il éclaire l'existence humaine toute entière. [...] Bien qu'il semble s'intéresser à l'individuel, il s'intéresse en réalité à l'universel. C'est pourquoi les phrases des poètes dramatiques, en particulier, même quand elles ne sont pas des aphorismes généraux, trouvent souvent une application dans la vie réelle. »

En devenant plus compréhensible, la souffrance perd un peu de sa force et apparaît moins comme une malédiction individuelle. Nous devons toujours nous efforcer de transformer nos larmes en savoir.

2022-11-25 14:22:34 Cyril Act to be happy, be happy to act

Quelques lectures récentes et une conversation avec ma fille de 13 ans m'ont amené à (re)réfléchir sur le rôle et la définition du bonheur. Ma fille, comme beaucoup, à la question "quel est le but de ta vie" me répond "être heureuse". J'ai commencé par lui opposer les deux points que tu abordes sur ton site : certaines conditions qui ne dépendent pas de nous peuvent être contraires, et le chemin pour atteindre un tel objectif n'est pas clair. On s'est ensuite dit qu'on était heureux, là, tout de suite, et le bonheur n'est plus quelque chose à atteindre, mais à conserver. Ce qui amène à l'impermanence...

"Réussir sa vie" est un bel objectif, mais le lien avec le bonheur n'est pas évident, d'autant qu'on ne sait vraiment si on l'a atteint qu'à la fin.
Et si le bonheur n'était pas le résultat, la récompense d'un mode de vie, ou le fruit du hasard, mais un état d'esprit ?

Conditionner le bonheur à la réalisation de nos objectifs est le meilleur moyen de lui tourner le dos, en se pensant malheureux dans le présent.

L'erreur n'est pas tant de croire que nous existons pour être heureux que de penser que la réalisation des désirs apporte le bonheur. Le bonheur est, il n'a pas à venir. Les désirs, quant à eux, nous poussent à l'action, et ne sont pas à rejeter, puisqu'ils sont ainsi un élément du bonheur.

En posant tous les articles de ton site 'questions', tu me permets de clarifier ce que je veux être, et que je serai puisque je fais aujourd'hui - et chaque jour - ce qu'il faut pour cela. Je suis heureux parce que j'agis en vue de ce but que je me suis fixé. Le bonheur n'est plus une préoccupation, mais une occupation :)

Finalement, le point déclencheur, c'est le fait de reconnaître que le niveau de "confort" ou d'exigence est différent d'un individu à l'autre. Il n'est pas nécessaire d'être un saint ou un ascète pour être utile. Je le prends peut-être comme prétexte pour mieux assumer les compromis que je choisis de faire, une nouvelle stratégie de résolution de la dissonance cognitive peut-être ;)

En tout cas, merci Hubert pour tes articles !

2022-11-28 11:15:37 Hubert Re: Act to be happy, be happy to act

Merci pour cette belle description de l'ataraxie.