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Pourquoi le communisme et l'anarchisme ne sont pas une solution ?

Comme répété souvent sur ce site, traiter un problème suppose de dérouler le processus suivant :
1. Recognize the problem
2. Conduct a serious analysis.
3. Develop a solution, often partial.
4. Implement it.

Le communisme

Nous nous référons à l'analyse de Marx, dans  Le capital :

Constatation

La bourgeoisie accapare les richesses, et ne laisse au prolétariat que le strict minimum pour lui permettre de se renouveler suite à une vie de misère.
Les politiques (Angleterre) constatent, mais ne prennent pas de mesures à la hauteur du problème.

Analyse

Marx décortique la plus-value, pour comprendre comment les richesses sont usurpées aux travailleurs.

En revanche, il n'y a pas de prise ne compte de la nature humaine, et de sa dimension ambition sociale, c'est à dire l'envie de soi même devenir bourgeois ... et usurpateur.

Solution

Supprimer la classe bourgeoise.

Mise en oeuvre

Révolution soviétique.

Le parti devient la nouvelle tyrannie.

L'anarchisme

Constatation

L'état oppresse le citoyen par des règlements bureaucratiques, et la justice est largement au service des puissants. Les guerres à grande échelle sont menées par les états.

Analyse

Ignore aussi l'ambition sociale, en supposant que tous les humains sont modérés, et donc pacifiques dès lors qu'ils ont de quoi vivre décemment et librement de leur travail.

Solution

Supprimer l'état.

Mise en oeuvre

Si on la mettait en oeuvre, on constaterait rapidement une invasion par un pays extérieur, qui imposerait sa tyrannie, ou l'émergence de multiples micro états qui chercheraient à s'étendre par la force.

Notre analyse

Dans les deux cas, on veut supprimer le pouvoir. Celui de l'argent dans le cas du communisme, celui de l'état dans le cas de l'anarchisme. Ce faisant, on ignore que le pouvoir est le produit de l'ambition sociale, inhérente à la nature humaine, que l'on ne peut donc pas supprimer.

Notons bien à ce stade que ce n'est pas parce-que la solution qu'ils proposent est naïve et dangereuse, que les revendications (la case constatation) du communisme ou de l'anarchisme ne sont pas parfaitement légitimes. Autrement dit, une fois que l'on a discrédité ces deux systèmes, le problème n'est pas pour autant réglé, et l'argument 'le problème se réglera tout seul au sein du capitalisme' reste faux et moralement choquant.

Au cours de l'histoire, on a expérimenté, sans succès décisif et stable dans le temps, divers méthodes pour tenter d'attribuer le pouvoir à une personne bien choisie, qui l'exercerait avec probité et compétence. Aujourd'hui encore, beaucoup pensent que la solution repose sur un meilleur système de désignation des personnes qui exercent le pouvoir. Cette vision ignore trois points essentiels :

   •   

L'extraordinaire capacités de certaines personnes à avancer masqués.

   •   

Le mensonge à soi même, produit de la dissonance cognitive, qui fait que probité et compétence ne suffisent pas. Il faudrait aussi ne pas avoir de croyances.

   •   

Le pouvoir change les personnes.

Au final, la solution consiste donc nécessairement, non pas à supprimer le pouvoir, ou chercher à l'attribuer à la bonne personne, mais à encadrer le pouvoir au niveau de son exercice, c'est à dire encadrer le processus de décision. Le vrai problème n'est pas qui, mais comment.

Approfondir

Consulter la question proche de celle-ci :
Condition nécessaire pour une organisation sociale satisfaisante

Se reporter aux questions :
Qu'est-ce qu'un humain ?
Pourquoi les humains raisonnent-ils massivement faux ?
Quelles sont les conditions à réunir pour produire un raisonnement sérieux ?
et surtout :
Comment prendre des décisions conformes à l'intérêt général ?

Voir le paragraphe "La question philosophique émanant du progrès" au chapitre 1 du livre Du capital à la raison.

Enfin, une solution effective est exposée dans la seconde partie du livre Du capital à la raison.

 

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