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Que faire dans une famille où le mensonge est la règle ?

Ceci n'est qu'une ébauche qui ouvre des pistes, pas suffisamment soutenues par des expériences pratiques.

Chercher à mettre en place au sein de la famille la mécanique de résolution de problèmes, et devenir progressivement autonome vis à vis de la protection assurée par la famille.

The clan family

Le mode de cohabitation standard des humains, aussi bien au niveau familial qu'entre états, est le produit direct de nos instincts, de notre héritage génétique. Il est structuré par le jeu des alliances et son fonctionnement peut se formuler sous la forme : je ne dénonce pas tes turpitudes, tu ne dénonce pas les miennes. Une telle famille pratique intensément le mensonge, et les individus sont contraints à se conformer à leur rôle social, à adopter un masque social, ou être écrasés, ou partir.

What to do when you can't find your place in the family structure?

On peut adopter trois stratégies (souvent un mixte de plusieurs d'entre elles) :

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Le déni des problèmes

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La lutte

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La fuite

Le déni des problèmes, la fuite, et la lutte stérile

Le déni des problèmes correspond à l'attitude standard dans la famille bourgeoise du XIXᵉ siècle : on ne traite pas les problèmes, et on cohabite malgré tout. L'éloignement correspond à l'attitude standard dans la famille de la classe moyenne du XXᵉ siècle : on ne traite pas non plus les problèmes, mais on se sépare, ce que l'on nomme pudiquement recomposition. Dans les familles moins aisées financièrement, on a toujours rencontré un mixe des deux. D'un coté on reste pour des raisons de contraintes économiques, et de l'autre on 'se tire' pour s'extraire d'un environnement toxique.
On peut passer des années à se focaliser sur cette alternative de rester ou partir, sans jamais aborder sérieusement la troisième option, à savoir de la lutte.

Une famille dans laquelle on se contente de se dire que l'on s'aime, sans résoudre les problèmes, peut être particulièrement dévastatrice, car elle enferme simultanément l'individu dans l'isolement (ses problèmes), et la culpabilité (si je ne suis pas heureux avec tout l'amour que l'on me témoigne, c'est bien que je suis anormal).

Concernant la lutte, elle prend aussi trop souvent la forme de la simple plainte, guère plus efficace à améliorer la situation que le pur déni des problèmes. Nous allons donc maintenant exposer comment lutter avec méthode.

La lutte constructive

La lutte constructive suppose de travailler simultanément au niveau micro et macro.

Au niveau micro, il s'agit de repérer les échanges qui ne correspondent pas à une attitude constructive de résolution de problème, et ne plus les laisser passer. Il faudrait expliciter cette phrase, donner des exemples.
L'analyse transactionnelle correspond à une version limitée de cette approche.

Au niveau macro, il s'agit de reposer la question de la raison d'être de chaque membre de la famille. La raison d'être d'un membre de la famille correspond à ce qui manquerait aux autres s'il n'était pas là, en tenant compte des capacités que la nature a donné à l'individu considéré.

Remarque : les méthodes efficaces dans le cadre familial sont les mêmes que celles efficaces dans le cadre d'une association, ou d'une petite ou moyenne entreprise. La similarité vient du fait qu'il s'agit d'un groupe d'humains qui se connaissent, et la difficulté est de dépasser les comportements produits directs de nos instincts, à savoir l'ambition sociale et le manque de rationalité, pour mettre en oeuvre le comportement le plus élaboré dont les humains sont capables via l'éducation, à savoir la résolution de problèmes.

Les limites de la lutte constructive

La lutte constructive ne peut produire de résultat que dans la limite de la bonne volonté des individus (voir la question 'Dis moi comment tu prends les décisions, je te dirai qui tu es'), et c'est pour cela qu'il convient de se préparer aussi, à son propre rythme, à devenir adulte au sens de la question 'C'est quoi un adulte ?'. En effet, devenir adulte résout simultanément deux problèmes au niveau de l'individu :

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La capacité à s'opposer au groupe, et d'en assumer les éventuelles conséquences, à savoir l'exclusion, est nécessaire pour échapper à la compromission (relire le paragraphe 'la famille clanique' au début de ce texte).

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En faisant l'effort de la préparation à se passer de la protection assurée par la famille via le népotisme, on se donne aussi la liberté de s'éloigner si une fois la lutte constructive arrivée à ses limites, fixées par la bonne volonté des protagonistes, l'ambiance familiale reste insatisfaisante.

Synthèse

La démarche de lutte constructive que nous venons de décrire correspond à la doctrine d'Epictète, que nous avons adoptée comme première des trois recommandations abordées à la question 'Comment réussir sa vie ?'. Elle consiste à chercher ce qui dépend de nous - ici mener une lutte constructive et se préparer à se passer éventuellement de la protection familiale -, pour pouvoir effectivement ne pas se faire de mouron concernant ce qui ne dépend pas de nous, - ici la bonne volonté des autres membres de la famille -.
Tant que l'on ne fait pas cet effort, on reste dans l'impuissance, et c'est l'insatisfaction et la peur qui nous tiennent, sauf à rencontrer les circonstances particulièrement favorables d'une famille “naturellement” satisfaisante.

Deepen

See questions:
Qu'est-ce qu'un humain ?
Quelles sont les conditions à réunir pour produire un raisonnement sérieux ? La résolution de problèmes.
Dis moi comment tu prends les décisions, je te dirai qui tu es
Qu'est ce qui est difficile à obtenir de son entourage ?
What is an adult?
Pourquoi l'amour de son prochain n'est pas une base solide pour bien vivre ensemble ?
What does it take to be a good person?Comment réussir sa vie ?

 

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