↩ Homepage of the site 'What to do with your life?' Faut-il écouter ses émotions ?Le cerveau des humains n'est pas le résultat d'une amélioration générale vers la rationalité d'une fonction cérébrale unique, mais plutôt l'ajout de nouvelles fonctions à coté des fonctions existantes. Ainsi, quand nous utilisons notre capacité la plus évoluée, à savoir la résolution de problème, nous n'utilisons pour cela qu'une partie de notre cerveau, la raison. Or, dans le même temps, une autre partie, l'affect, traite le même sujet sur des bases plus émotives (peur, détresse, plaisir, joie, etc). Si l'affect l'emporte, que la raison capitule fasse à l'émotion, nous régressons et prenons de mauvaises décisions. Voir la question 'Comment vaincre la peur ?' Si la raison s'impose à l'affect, alors nous risquons a minima d'avoir des difficultés lors de la quatrième étape de la résolution de problèmes, à savoir la mise en oeuvre, par manque d'énergie. Nous gaspillons notre énergie à lutter contre nous même. Cela peut se traduire par de la procrastination, mais aussi aller jusqu'à la somatisation, c'est à dire le corps qui dysfonctionne sous l'effet de l'affect, pour infléchir la raison. Enfin, on peut opter pour un compromis. Il en existe deux types. De manière plus générale, il est judicieux de se représenter comme constitué de deux individus. Un individu 'raison' qui avance assez vite dans la vie en accumulant nouvelles expériences et nouvaux savoirs, et un autre 'affect' qui avance plus lentement parce qu'il a tendance à rester très largement déterminé par les expériences de la petite enfance ainsi que nos prédispositions innées. Il convient donc que notre individu 'raison' se comporte comme un parent bienveillant de notre individu 'affect'. Pour cela, notre raison doit aider notre affect à grandir lentement, souvent en le rassurant et l'encouragent, sans le brusquer, ni ignorer sa présence. Effet collectif : le populismeLe populisme est la technique de conquête du pouvoir basée sur l'utilisation collective, à rebours, de la mécanique que nous avons décrite au début de cette question. Il tend donc à réunifier la raison et l'affect en faisant régresser la raison. Pour cela, on sert un discours qui emporte facilement l'adhésion de la raison, via des évidences trompeuses, souvent simplistes, tout en ciblant en réalité l'affect, souvent les peurs, d'une partie significative de la population. De ce fait, en unifiant cyniquement raison et affect, le populisme génére une adhésion, un ferveur, une impulsion, une capacité d'action, bien supérieure à celle produite par un discours rationnel cohérent.
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