↩ Homepage of the site 'What to do with your life?' Dis moi comment tu prends les décisions, je te dirai qui tu esRésuméNous proposons une nouvelle méthode de classification des structures de personnalités, basée sur l'observation du déroulement du processus de décision entre deux personnes. Comprendre le déroulement à deux du processus de prise de décisionLes différents modes de décisionDeux personnes ayant à prendre une décision commune, optent au final pour l'une des trois modalités suivantes : 1. La délégation de pouvoir. 2. La confrontation des raisonnements. 3. La loi du plus fort. Etudions plus en détail le déroulé de l'échange qui précède la prise de décisions, et ce qu'il peut nous apprendre concernant les personnalités des personnes impliquées. Le choix a priori de la modalité “délégation de pouvoir”Tout d'abord, l'une des deux personnes peut opter spontanément pour la modalité “délégation de pouvoir”. Ses motivations peuvent être diverses :
Le passage en force immédiat, protégé par la répugnance vis à vis de l'escalade de la violenceIl s'effectue surtout pour des décisions de faible importance, et consiste à prendre l'autre de vitesse et à le mettre devant le fait accompli. L'option prise ici est de ne lui laisser que le choix entre abandonner, ou effectuer une escalade de la violence, en étant convaincu qu'il optera pour la première option. Cette technique s'apprend dans la petite enfance, en famille, ou à l'école. En famille, et à l'école, ce qui est proscrit est le pugilat. Une technique efficace pour s'approprier indûment une ressource consiste donc à occuper la place, c'est à dire s'interposer physiquement entre l'autre et la ressource, ne lui laissant comme seule alternative l'abandon ou l'affrontement physique, en sachant qu'il sera très probablement tenu responsable par les adultes de l'initiative d'un affrontement physique, indépendamment du bien fondé ou pas de l'obstruction initiale. Dans l'enfance, celui qui pratique l'obstruction double souvent son acte d'un sourire triomphant à l'autre, ce que reprennent les adultes quand ils recourent à un passage en force immédiat ne laissant à l'autre que l'alternative de céder ou d'effectuer une escalade de la violence. L'optimum cognitif et culturel d'un humain : la modalité “confrontation des raisonnements”Quelles que soient les personnalités des personnes impliquées le mode d'interaction constructif est : Durant cette phase “confrontation des raisonnements”, dans la manière de conduire l'échange, la personne dévoile son rapport à la vérité. Cependant, tous ces éléments que l'on peut observer durant cette phase “confrontation des raisonnements” ne sont pas tant révélateurs du type de personnalité que de la capacité à prendre en compte les faits et la remise en question des croyances qu'ils impliquent. Or cette capacité nécessite de cumuler une certaine plasticité mentale avec un niveau de sincérité élevé. Elle n'est donc pas tant révélatrice d'une personnalité psychique particulière que le reflet du niveau de maturité psychique globale. A l'issu de la confrontation, un mauvais perdant au niveau de la modalité “confrontation des raisonnements” peut bloquer la situation via l'un des biais suivants :
Toutes ces méthodes consistent, une fois acculé au niveau des arguments, à opposer une inertie mentale. Leur utilisation témoignent d'une limite en terme de plasticité mentale chez des personnes qui peuvent éventuellement être par ailleurs sincères dans l'échange. Le biais suivant est de nature différente :
Il consiste à saboter activement la confrontation. Il est donc le révélateur du manque de sincérité. Enfin, le biais suivant, comme nous le verrons plus loin, est plus caractéristique d'un certain type de personnalité :
Laisser tomber, ou le retour à la modalité “délégation de pouvoir”L'un des protagonistes peut laisser tomber l'affaire et choisir de sortir en revenant à la modalité “délégation de pouvoir”. Imposer, ou le recours à la modalité “la loi du plus fort”A l'inverse, l'un des protagonistes peut abréger l'affaire en adoptant la modalité “la loi du plus fort”. Il existe différentes astuces pour essayer de cacher, principalement à soi même, le recours à la modalité “la loi du plus fort”. Leurs point commun est d'imposer la décision, tout en validant éventuellement le bien fondé de la position de l'autre, ou en faisant montre d'empathie vis-à-vis de lui. Cela vise à se décharger de la responsabilité liée au passage en force. Il suffit pour cela d'invoquer quelque chose qui nous dépasse, comme par exemple la loi, le règlement, ou l'état de l'art. Comme nous le verrons plus loin, lorsque la décision ne se prend pas au final sur la modalité “confrontation des raisonnements”, mais est le résultat d'un retour à la modalité “délégation de pouvoir”, ou un passage à la modalité “la loi du plus fort”, le ressenti de la personne devient tout aussi significatif que la modalité de la prise de décision finale. La (non) mise en applicationEnfin, n'oublions surtout pas d'observer le comportement au moment de la mise en œuvre. Poser les bases d'une psychiatrie conforme à la méthode scientifiqueL'analyse transactionnelleL'approche que nous venons de présenter peut, au premier abord, évoquer l'Analyse Transactionnelle d'Eric Berne. En effet, les trois modalités de décision que nous avons listées peuvent être rapprochées de ses trois états du moi. Adopter le bon niveau d'analyseIl se dessine trois niveaux possibles d'analyse des personnalités :
Pourquoi cette approche et pas une autre ?Il convient de ne pas confondre les différentes problématiques suivantes :
Nous cherchons à traiter la première problématique. Ce qui fonde ultimement notre approche est la double constatation suivante :
Cette approche présente aussi l'avantage de la cohérence avec l'ensemble du contenu de ce site 'Que faire de sa vie ?'. Tout au long des pages de celui-ci, nous posons la capacité à mener efficacement la résolution de problèmes comme point central du bien vivre ensemble. Bien savoir identifier les différentes structures de personnalités non standard, ainsi que bien comprendre leurs particularités dans leur implication dans la résolution de problèmes, est une clé pour bien conduire la résolution de problèmes, en particulier pour ne pas gaspiller son temps et son énergie. Or, une mécanique de résolution de problèmes qui fonctionne bien est la clé pour assurer l'harmonie sociale. Après avoir exposé les différentes structures de personnalités, et précisé comment les identifier, nous aborderons donc dans la dernière partie de ce document quelques pistes d'adaptation de la méthode de résolution de problèmes aux personnalités non standard. Finalité et obstaclesAujourd'hui, une observation fine (au delà de ce qui est spontannément montré) du fonctionnement familial montre que la règle générale reste le déni, ainsi que le sacrifice des plus faibles. La pédopsychiatrie ne s'occupe que d'une partie des cas les plus graves chez les jeunes. En posant les bases d'une psychiatrie conforme à la méthode scientifique, nous avons pour objectif plus large de permettre un progrès significatif au niveau du confort mental de tous les individus dans les cercles familiaux et professionnels, au même titre que les progrès de la médecine allopathique ont déjà permis un progrès significatif pour tous au niveau de la santé physique. Pourquoi cette stagnation de la psychiatrie, à la traîne des autres disciplines médicales ? Certainement pas juste à cause du manque objectif de moyens. Probablement en revanche, parce-que l'image de la personne humaine psychiquement normale (irrationnelle et népotique) reste socialement inacceptable, particulièrement s'agissant des élites. Faire accéder la psychiatrie à la rigueur de la science moderne suppose donc de mener aussi un combat sur le plan politique. A la Renaissance, l'opposition aux avancées de la science moderne provenait de la religion ; maintenant elle provient des élites laïques, mais elle n'a pas disparu pour autant. On peut donc raisonnablement conjecturer qu'un universitaire qui commence à entrevoir la solution a de fortes chances de renoncer à s'y aventurer, sauf à accepter le sacrifice de sa carrière. Ceci explique peut être que ce texte soit écrit par un non universitaire. ▸ Mieux comprendre les limites actuelles de la psychiatrie La position inadaptée du thérapeuteNotons qu'une partie significative des observations que nous proposons de faire au cours du processus de prise de décision peut l'être au cours d'une simple confrontation d'idées, c'est à dire une conversation où les deux protagonistes ne sont pas d'accord. En revanche, la position du thérapeute, psychologue ou psychiatre, est généralement mal adaptée à conduire les observations durant la prise de décision dont nous venons de parler, car les contraintes matérielles de l'exercice de son métier lui fournissent souvent comme seul matériel le témoignage d'un des protagonistes, par opposition à l'observation directe des échanges en situation de prise de décision de ce même protagoniste. D'où l'intérêt pour lui de provoquer une confrontation d'idées. Pour résumer, les deux difficultés majeures et spécifiques auxquelles la psychiatrie est confrontée, qui expliquent qu'elle tarde à trouver les bases d'un fonctionnement conforme à la méthode scientifique moderne sont :
Synthèse : avantages et inconvénients de la classification proposéeAvantages de l'approche proposée ici :
Inconvénients :
Panorama des différentes structures de personnalitésL'observation du déroulé de la prise de décisions nous conduit à proposer la classification suivante :
Notez bien dès à présent que nous ne considérons pas l'autisme ou la psychopathie comme des maladies psychiatriques ou des pathologies, mais comme des variations de la normale. Une bonne métaphore est la notion de poids, ou de taille : le fait d'être gros, ou d'être grand, n'est pas une maladie en soi. Cela ne le devient que dans les formes extrêmes. De notre point de vue, la seule maladie psychiatrique en lien avec une structure de personnalité reste la psychose. La dépression ou la bipolarité sont des maladies psychiatriques, mais elle ne sont pas révélatrices d'une structure de personnalité. Les implications de la dénominationQuand on dit que quelqu'un est grand, on entend quelque chose de plus que la taille médiane, mais pas quelque chose d'extrême comme par exemple 2m30. Cela signifie que grand tout court signifie implicitement légèrement grand. A 2m30, on ne dira plus il est grand, mais il mesure 2m30. De la même manière, nous entendons par psychopathe la classe la plus large. En particulier, nous ne nous restreignons pas au petit sous groupe des psychopathes associaux, celui qui commet des crimes, et qui, étant surreprésenté au niveau des premières pages des journaux, l'est par conséquent au niveau de l'imaginaire collectif. Le cas de plus de deux personnesAu delà de deux personnes, l'individu tend à porter son attention davantage sur l'effet social qu'il produit sur le groupe, au détriment de l'intérêt pour la cohérence du raisonnement collectif. De plus, la complexité des interactions sociales augmente très rapidement avec le nombre d'individus impliqués. La personnalité normaleNous ne cherchons pas ici les caractéristiques permettant de bien identifier la personnalité normale, que nous préférons définir comme l'absence d'une personnalité particulière, mais à poser quelques repères concernant le comportement normal permettant par la suite de mieux comprendre les spécificités des autres personnalités. Le choix initial de la modalitéUne personne normale choisi souvent la modalité “délégation de pouvoir” quand elle considère que son interlocuteur est de rang social supérieur, ou de compétence supérieure dans le domaine de la décision à prendre. La (non) mise en applicationFace à une décision qui lui déplaît, et qui lui a été imposée par le recours à la modalité “la loi du plus fort”, une personne normale opposera principalement de l'inertie, de la mauvaise volonté. L'ambition socialeLe niveau d'ambition sociale est très variable chez les personnes dont la structure de personnalité est normale. L'ambition sociale vise à occuper une position élevée dans la hiérarchie sociale. Elle se manifeste par le caractère dominateur de la personne, et présente une composante innée à la personne, et une composante acquise par l'éducation. Le niveau d'ambition sociale se mesure aussi au niveau de la modalité “confrontation des raisonnements” par la tendance de la personne à confondre la force d'un argument avec le statut social de celui qui l'a tenu. La personnalité psychotiqueLe psychotique est le fou, c'est à dire la personne qui, généralement par moments seulements, a des perceptions délirantes. La modalité “confrontation des raisonnements”Bien évidement, le psychotique s'identifie, assez facilement, par les éléments parfaitement irrationnels qu'il prend en compte pour construire sa proposition de décision. La personnalité surdouéeLe sourdoué est celui qui qui aime apprendre, alors que pour la personne normale, apprendre est un effort que l'on ne consent que contre l'accès à un meilleur rang social. La modalité “confrontation des raisonnements”Le surdoué se remarque par la plasticité mentale exceptionnelle dont il fait preuve lors de la phase “confrontation des raisonnements”, en particulier dans sa capacité à prendre en compte les objections de son interlocuteur, et se repositionner en conséquence. Le recours aux modalités “retour à la déléguation de pouvoir” ou “la loi du plus fort”Le surdoué éprouve une dissatisfaction à sortir de la modalité “confrontation des raisonnements” lorsque celle-ci ne débouche pas sur une vision commune. En effet, sa plasticité mentale et sa grande sincérité lui permettent de faire déboucher la modalité “confrontation des raisonnements” presque à chaque fois, à condition que l'interlocuteur soit à la hauteur. Autre élément de diagnostic de la personnalité surdouéIl aime apprendre. A l'inverse, la personne normale n'accepte de faire l'effort d'appendre qu'en contre partie d'une promotion sociale. La personnalité autisteL'autiste est celui pour qui l'ambition sociale n'est pas une valeur cardinale. Le choix initial de la modalitéUne personne autiste ne passe pas spontanément en modalité “délégation de pouvoir” quand son interlocuteur est de rang social supérieur. La modalité “confrontation des raisonnements”L'autiste se remarque par son absence d'utilisation des arguments reposant principalement sur l'ordre social, à l'inverse d'une personne normale, pour laquelle par exemple le fait de citer un prix nobel donne un poids considérable à son argument. Imposer, ou le recours à la modalité “la loi du plus fort”Comme le surdoué, l'autiste éprouve une grande difficulté à sortir de la modalité “confrontation des raisonnements” lorsque celle-ci ne débouche pas sur une vision commune. En effet, le faible crédit qu'il porte au rang social rend impraticable pour lui la porte : le protagoniste de rang inférieur opte pour la modalité “délégation de pouvoir”. La sortir laissera au final sur l'autiste une impression plus désagréable que sur un individu socialement adapté. La (non) mise en applicationEnfin, l'autiste manifestera principalement du stress, et non juste de la mauvaise volonté passive comme l'individu normal, dans tous les cas où la modalité “confrontation des raisonnements” n'a pas débouchée sur une décision commune. Autre élément de diagnostic de la personnalité autisteL'autiste s'épuise lors de relations sociales prolongées, d'autant plus vite que le groupe est nombreux et les interactions s'effectuent sur le mode “conversation de salon” (jeux psychologiques). Autre caractéristique de la personnalité autisteOn attribue aux autistes un certain manque d'empathie, parce qu'ils ne synchronisent pas spontanément leur attitude corporelle à celle des autres, donc paraissent insensibles. La personnalité psychopatheLe psychopathe est celui qui n'accède pas à l'empathie. Derrière une façade superficielle respectable qu'il entretient avec soin, seules existent la relation de force, le marchandage et la manipulation. Le choix initial de la modalitéUne personne psychopathe, si elle n'obtient pas que son interlocuteur passe spontanément la modalité “délégation de pouvoir”, va passer en modalité “confrontation des raisonnements”, mais seulement au niveau des apparences, comme nous allons le voir. Conduite de la modalité “confrontation des raisonnements”Chez la personne psychopathe, la modalité “confrontation des raisonnements” est pratiquée d'une manière particulière et caractéristique, déroutante, voir déstabilisante. La trame générale est de partir d'éléments vaguement objectifs, puis de dériver de phrase en phrase vers quelque chose de complètement hors sujet, à base d'arguments tous prêts, et de généralisations abusives. Il n'y a pas de recentrage possible du débat parce que les objections factuelles de l'autre ne sont pas vraiment prises en compte autrement que par l'insistance à déplacer la confrontation vers les arguments hors sujet. En effet, le but de la personne psychopathe n'est pas de construire une démonstration cohérente, mais uniquement de provoquer des réactions chez l'autre, trouver des points de faiblesse, et les exploiter. Elle fonctionne un peu comme un judoka qui cherche quelle prise va lui permettre de faire chuter son adversaire pour pouvoir en prendre le contrôle. Le contenu ne l'intéresse pas. De plus, quand elle est en difficulté au niveau des arguments, la personne psychopathe utilise toutes les techniques de blocage et de sabotage que nous avions énumérées au début de ce document (tous les avis se valent, j'y crois pas, les croyances, faire dérailler le raisonnement, discréditer la personne). Imposer, ou le recours à la modalité “la loi du plus fort”A l'inverse, le recours à la modalité “la loi du plus fort” ne pose pas de problème au psychopathe, parce-que du fait de sa faible capacité à considérer l'autre, ce qui est bon pour lui même est perçu comme bon tout court. Le au détriment de l'autre ne génère pas de conséquence psychique problématique. La (non) mise en applicationLa encore, le psychopathe se démarque, par la non mise en pratique d'une décision qui lui déplait, même s'il l'avait librement acceptée via la modalité “confrontation des raisonnements”. En effet, pour lui, la modalité “confrontation des raisonnements” est exercée sur le mode du théâtre, donc n'engage pas la vraie vie. Autres éléments de diagnostic de la personnalité psychopatheLes quatre autres signes caractéristiques du psychopathe sont : Autre caractéristique de la personnalité psychopatheChez le psychopathe, le népotisme généralisé 'nous contre eux' n'existe pas vraiment. Plus précisément, le 'nous' n'existe pas. Il y a simplement des gens qu'il considère au dessus de lui vis à vis desquels il sera envieux, et dont il cherchera de manière obséquieuse la protection, et des gens en dessous, qu'il méprisera, et qu'il humiliera sans vergogne, et enfin ceux au même niveau avec lesquels il sera en lutte. Autres traits psychiques influençant la bascule entre les différentes modalités de prise de décisionLes traits de personnalité suivants influent le mode de décison. Cependant, nous avons choisi de ne pas les présenter pour autant comme révélateurs d'autres types de personnalités. L'insécurité affectiveElle se remarque lors de la modalité “confrontation des raisonnements” par le fait de revenir plus rapidement que l'échange ne le justifie à la modalité “délégation de pouvoir”. La dépressionLa dépression, ou simplement la déprime, produit le même effet que l'insécurité affective de quitter prématurément la modalité “confrontation des raisonnements” pour revenir à la modalité “délégation de pouvoir”. Autrement dit l'indicateur quitter prématurément la modalité “confrontation des raisonnements” pour revenir à la modalité “délégation de pouvoir” est le signe d'un individu en souffrance, et non le révélateur d'une structure de personnalité particulière. Les aménagements raisonnablesMaintenant que nous avons exposé les différentes structures de personnalités, et esquissé une méthode fiable pour les identifier sur le terrain, voyons pour finir comment il est judicieux d'adapter le processus standard de résolution de problèmes en fonction de la structure de personnalité des personnes impliquées. En effet, avoir un processus de résolution des problèmes qui fonctionne de manière satisfaisante reste notre fil rouge pour assurer l'harmonie sociale. Face à un surdouéLe surdoué est une mécanique cérébrale puissante sur laquelle on peut s'appuyer. On peut donc le laisser avancer vite, construire l'analyse, puis la solution, et se contenter soi de se mettre assez largement en mode relecture, voir même laisser filer quand on arrive pas à suivre. En effet, si on découvre plus tard que la relecture trop approximative que l'on a faite sur le vif a conduit à une solution non satisfaisante, il suffira d'amener les nouveaux faits pour remettre en question la décision. Le surdoué ne vous fera pas le coup de : on avait décidé, on y revient pas. Ce qu'il ne faut pas faire : si l'on se considère socialement plus élevé que son interlocuteur surdoué, il ne faut surtout pas se laisser dompter par sa propre ambition sociale et chercher à avoir le dessus à tout prix, pour que l'échange soit le reflet des positions sociales respectives. Je suis le parent, je suis le prof, je suis le professionnel, je suis le N+1, etc. Si tu veux aider un surdoué, ne mets pas de bâtons dans ses roues. Quand on est surdouéAccepter de ralentir son raisonnement pour permettre à l'autre de suivre, car s'il décroche, il aura moins confiance dans la décision finale. Ne pas oublier que si à court terme, il est plus productif de tracter un moins doué, à long terme, il est plus productif de l'avoir aidé à développer ses capacités que de lui avoir donné l'habitude de la passivité. Face à un autisteDans la partie analyse du problème, l'autiste est moins biaisé par les habitudes sociales. C'est donc un partenaire précieux pour la résolution de problèmes. Il faut bien comprendre que ce n'est pas l'autiste qui est biaisé ici, mais bien les personnalités normales qui accordent une importance excessive à la hiérarchie sociale, au détriment des faits, et donc de l'harmonie sociale. Eviter d'être normatif. Tu aurais du dire bonjour, on ne peut pas dire ça comme cela, etc. Penser aussi à utiliser ses propres capacités sociales plus élevées d'individu normal pour apaiser l'échange. Sans aide extérieure, l'autiste suivra une courbe de stress ascendante qui va d'une part l'épuiser, et d'autre part perturber le processus de prise de décision, voir provoquer une éruption d'agressivité. Si tu veux aider un autiste, apprends lui la résolution de problèmes, comme à tous les autres. C'est juste qu'à un autiste, cela sera encore plus profitable. Quand on est autisteApprendre à parfaitement maîtriser les éléments décrits dans ce document, c'est à dire identifier dans l'instant chaque technique utilisée par la personne en face pour effectuer la transition vers une autre modalité de prise de décision, bloquer l'avancée du raisonnement pour ne pas arriver à une conclusion qui lui déplaît, ou simplement marquer son statut social. C'est beaucoup plus utile que de s'entraîner à décoder le langage non verbal. Choisir avec soin son environnement social, car la résolution de problèmes conduite de manière non constructive - la lutte psychologique - coûte plus cher. En effet, l'autiste n'a pas accès aux jeux psychologiques décrits dans l'analyse transactionnelle, qui servent de soupape conflictuelle aux personnes avec une structure psychologique normale, ainsi que de chemin de passage vers l'intimité. Quand on est psychopatheCe que je décris ici est le psychopathe dont l'éducation ne lui a pas appris à dompter sa nature, c'est à dire qui est resté l'enfant tout puissant de 4 ans, qui n'accède pas à l'âge de raison. Le psychopathe n'accède pas au plaisir partagé ; seul existe son bon plaisir, et la règle du fort écrase le faible. Si cela vous choque, reportez vous aux témoignages abondants du livre The mask of sanity qui montrent bien comment les psychopathes bernent à répétition les gens de bonne volonté. Gardez aussi en mémoire qu'il y a un continuum entre la normalité et la psychopathie marquée décrite ici et dans le livre. Le psychopathe n'est donc tout simplement pas intéressé par la résolution des problèmes : l'intérêt collectif est pour lui un non sens, et s'y intéresser est vu comme une forme de naïveté. Il aborde donc le processus de décision comme un pur exercice de rhétorique doublé d'une négociation commerciale. La raison ne vaut rien, seul compte l'effet produit sur l'autre. En ce sens, le psychopathe est non seulement amoral, mais aussi et surtout irresponsable. Face à un psychopatheEtre diplomate face à un psychopathe, c'est prendre ses propres rêves pour des réalités, ou plus exactement faire preuve de naïveté ou de lâcheté. Quand une discussion concernant une décision à prendre est à l'initiative du psychopathe, et qu'il propose spontanément une solution, bien garder à l'esprit qu'il essaye peut être de vous entraîner dans quelque chose de foireux. De plus, il va privilégier un accord oral, et si les choses tournent mal, il n'hésitera pas à tenter de se couvrir en produisant un document écrit qui ne correspond absolument pas à l'accord oral initial. Si tu veux aider un psychopathe, apprends lui la résolution de problèmes, comme à tous les autres. C'est juste qu'avec un psychopathe, cela sera moins efficace, voir pas efficace du tout. ApprofondirCommencer par la question fondamentale 'Qu'est-ce qu'un humain ?' qui explique comment se forge la pe Mais surtout, pour bien comprendre ce que nous entendons idéalement par “confrontation des raisonnements”, se reporter à la question 'Quelles sont les conditions à réunir pour produire un raisonnement sérieux ? La résolution de problèmes.' Pour mieux comprendre l'autisme tel que nous l'entendons ici, se reporter au livre Le syndrome d'Asperger, de Tony Attwood. La méthode de diagnostic que nous venons de présenter est très différente de celle proposée dans le livre, et dans le DSM, qui correspondent à l'état de l'art. Nous prétendons simplement qu'au final, notre méthode identifie, de manière plus fiable, le même sous groupe de personnes, ces personnes étant ultimement identifiées par le récit des singularités de leurs histoires personnelles telles que rapportées dans le livre. En particulier, notre méthode est plus stable vis à vis de la capacité de compensation des autistes avec des facultés intellectuelles importantes, de la capacité de compensation liée aux plus grandes aptitudes sociales des femmes, et enfin de la capacité de compensation liée au savoir de contournement des obstacles sociaux acquis par les vieux. De la même manière, pour mieux comprendre la psychopathie, se reporter au livre The mask of sanity, de Hervey M. Cleckley. Ici encore, notre méthode de diagnostic est très différente, mais nous prétendons identifier, de manière plus fiable, le même sous groupe de personnes que celles dont les histoires personnelles singulières sont rapportées en nombre et en détail dans le livre. En particulier, notre méthode est plus résistance vis à vis de la dissimulation spécifique aux personnes psychopathes. https://psychopathyis.org/
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